Xavier SPATAFORA
Quelques mots sur son travail
il est né en 73 à Nouméa en Nouvelle-Calédonie et arrive en France à l'âge de 2 ans mais prend très tôt conscience d'être né dans ailleurs , lointain, inconnu et fantasmé, une île minuscule au milieu du pacifique ...
Depuis qu'il est enfant , Xavier a toujours dessiné , on le dit doué ...
Dans la peau d’un archéologue du sensible et du poétique, l’artiste traduit ses découvertes sur différents supports qui sont le résultat d’une analyse essentiellement basée et construite sur la sédimentation, la couche et la strate. Le spectateur, en tant qu’être vivant est toujours pris en considération. Il joue un rôle actif et le regard qu’il porte sur les œuvres procure des sensations à la fois physiques et mentales...
Son travail : Essentiellement, des dessins sur affiches , des animaux, une guenon, un éléphant, des pingouins, mais aussi des fragments de corps humains, pieds et mains etc… dessinés au stylo Bic noir. Un travail qui le rapproche de la technique du mur d’affiche qu’il a commencé de pratiquer dès l’Ecole d’Arts. Il récupère les affiches dans la rue, les arrache à leur support, et les travaille sur l’envers, sans en modifier l’aspect. Comme un archéologue, il traque les vestiges des couches superposées, le dessin, le texte, la couleur en filigrane, épluchant le « support palimpseste » à l’opposé de la feuille vierge dont se servent la plupart des dessinateurs... (F Laude)
Le choix de l’affiche publicitaire est porteur de sens à plus d’un titre: surface marchande, image conçue pour séduire, dans notre société de consommation, l’affiche est elle-même appelée à disparaître, recouverte et finalement arrachée, comme les arbres coupés des forêts décimées. La retourner et dessiner sur l’envers, par exemple, une guenon enceinte qui nous fixe d’un regard pénétrant, provoque une émotion au spectateur. Le réalisme ( Xavier Spatafora n’hésite pas à employer le terme d’hyperréalisme) du dessin renforce le contact avec le spectateur...
Ce n’est pas seulement le dessin (le motif) de Spatafora qui fait œuvre, mais aussi l’affiche (le support), les deux étant intimement liés et, la manière de le montrer, de l’exposer... (F Laude)
Concernant le stylo bille qu’il a choisi d’utiliser, l’artiste nous dit : « en choisissant le stylo Bic, je parle de la « distance » entre l’œuvre et son regardeur. Je parle de distance physique (que ce passe-t-il de près, que ce passe-t-il de loin) mais aussi de distance dans le sens du rapport qui s’établit entre les deux. Le stylo Bic, outil universel n’est pas sacralisé comme le pinceau de l’artiste peintre. Ce stylo, mondialement connu, le plus vendu dans le monde, est manipulé par tout un chacun. Cela lui confère un statut spécial qui rapproche le regardeur de l’œuvre ». (F Laude)
Quelques vues des expositions avec la galerie