L’exposition présentée à la Collection Lambert retourne aux sources de l’énergie brute de la peinture de Jean-Michel Basquiat, questionne la singularité d’une œuvre aussi viscérale que consciente d’elle-même, qui dépasse rapidement ses particularités propres et le talent rayonnant d’un jeune prodige, pour symboliser à elle seule de nouvelles manières d’envisager l’art dans les années 80.
Il questionne à travers son rapport à l’Histoire de l’art, au monde de l’art et à l’Amérique des années 80, la situation politique d’un monde éclaté et cynique. Car les peintures de Jean-Michel Basquiat sont autant de territoires métissés où se côtoient Matisse, Picasso, Twombly, Charlie Parker, Cassius Clay, Mooglie, les poèmes de rue et tant d’autres figures noires symboliques. Elles sont la promesse de nouveaux espaces de représentation sensibles, en même temps qu’elles luttent contre leur difficulté à exister à l’écart d’un exotisme qu’elles mythifient avec jubilation comme pour l’annihiler.
Stéphane Ibars - Curateur .
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