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  • Photo du rédacteurCorinne Théret

Musée Guggenheim Bilbao - Joana Vasconcelos - I'm your mirror


A voir absolument - poésie , humour, créativité

On est bouche bée, émerveillé ou le sourire aux lèvres , dommage que les photos soient interdites dans les salles !!

« Une sculpture féminine dans une architecture masculine » tel est le manifeste de Joana Vasconcelos qui se revendique une féministe féminine.

La spectaculaire « Egeria » (série des Walkyries) déroule ses tentacules chatoyants dans tout l’atrium du musée, une sorte de figure mythologique qui signe la marque de l’artiste portugaise (née en France) qui aime tutoyer les lieux symboliques et se lancer de nouveaux défis. « Métaphore de l’occupation des musées par les femmes » l’œuvre fait des heureux parmi les visiteurs ébahis devant une telle prouesse. Instagrammable et à l’impact immédiat, mêlant le savoir faire artisanal et les technologies les plus poussées, le coût de cette pièce n’est pas révélé. Il y a comme une collision entre les arrêtes de l’architecte américain et les courbes et bulbes organiques de l’artiste. De plus se pose la question du devenir d’une telle commande. Le parcours ouvre sur les premiers travaux le « Lit Valium », « la Mariée » qui avait marqué les esprits à Venise et l’avait révélé, ce lustre controversé constitué de tampons hygiéniques, « Burka » qui pose la question du voile dans la violence avec cette guillotine en toile de fond qui rappelle que Marie Antoinette a payé le prix fort de la Révolution, ou l’urinoir de Duchamp revisité en céramique recouvert de dentelles au crochet présentes dans tous les foyers portugais de la génération des parents de l’artiste. C’est avec l’œuvre « I’ll Be Your Mirror » qui donne son titre à l’exposition (emprunté à Lou Reed égérie du Velvet Underground) que l’on pénètre dans le coeur du réacteur. Cette image diffractée et démultipliée offerte au regardeur, cette mascarade qui rappelle le théâtre vénitien, cette tradition du baroque des arts décoratifs renvoie aussi à l’exploration psychique et intime. Pessoa qu’elle cite volontiers « J’ai enlevé le masque et me suis vu dans le miroir ».



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