Un beau lieu, de belles oeuvres , des installations parfois surprenantes , quelques artistes déjà rencontrés , déjà appréciés (ou pas) mais bien sûr des découvertes et des coups de coeurs . Une belle initiative que ce rendez-vous annuel .
Yoann Ximenes - Il a reçu le Prix Phonurgia Nova 2015 « Installation ». L’œuvre Mantras : chacun des mantras ici présentés est basé sur un fragment des discours qui ont forgé l’histoire moderne. Barack Obama, Nelson Mandela, Martin Luther King… sont ainsi convoqués pour la performativité de leur parole. Traduites en volumes à partir de leur tracé graphique, matérialisées dans le polystyrène extrudé, ces paroles deviennent des sculptures aériennes et tangibles, des nuages posés entre terre et ciel. des haut-parleurs diffusent simultanément les extraits des ces paroles, afin que soit saisie leur force vocale et leur physicalité.
A.I.L.O
A.I.L.O atelier - Atelier d’Immersion Lumineuse et Obscure.
Le Cube. Installation de miroirs en plexiglas avec un travail de composition lumineuses vidéo projetées sur les miroirs et le mur. Recherche sur les réflexions lumineuses qui après avoir enveloppées le plafond, terminent leurs courses comme augmentées sur le mur d’en face dû à la souplesse du matériau. Immersion visuelle et sonore. Perception modifiée au rythme des vibrations lumineuses.
Rose Lemeunier
« Dans ses dernières séries 'mue de paysage', Rose Lemeunier creuse et trace des passages : la traversée du paysage se stratifie d’une traversée de l’image. En couvrant ou entaillant des photographies qu’elle rapporte de déplacements, elle retire du visible pour faire surgir des nuées impalpables ou des présences évidées. Par ce délicat grignotage (au sens urbain), point par point, la représentation est mise en faille et se retranche pour laisser place aux mouvements d’un Déluge empruntés aux dessins de Léonard De Vinci C’est alors qu’un autre espace se dessine, sans lieu assigné ; il n’a lieu qu’en dérive de la surface de l’image, vers l’avant ou l’arrière, oscillant entre ici et ailleurs. Sur fond de terrains vagues devenant matrices, les derniers dessins diluviens se renversent, détachent et décalent par jeu de pochoir, pour déployer leurs troublantes fluctuations, hors de tout repère architectural.
Clément Bagot
Les dessins de Clément Bagot se situent à la limite entre abstraction et figuration. Le morcellement de leur maillage graphique est si intense que l’on ne sait plus s’il donne corps à la surface du papier ou s’il la désagrège. Cette forme ambiguë de territoire apparaît aussi dans ses sculptures charpentées et fragiles, ancrées et flottantes. Elles évoquent une configuration spatiale à la fois discontinue et liée. Comme avec les dessins, on se confronte à un espace minutieusement défini et impossible à saisir. Un paradoxe dynamique qui fixe l’attention et renvoie à notre être-là. La légèreté de ces architectures rappelle les bricolages précaires de l’enfance. Enfermées dans des boites, destinées à durer et d’une précision chirurgicale, elles sont cependant soumises aux lois de l’analyse et de la mesure. La présence d’instruments de géomètre dans les œuvres évoque une volonté démiurgique que contrecarre une conscience de la finitude. Sises dans cette tension, les architectures de Clément bagot contiennent des possibilités qu’il souhaite déployer à plus grande échelle, sous la forme
d’installations, pour qu’elles fassent corps avec le spectateur
Jean François Coadou
Pour ce talentueux artiste , je m'en remet à l'excellent article d'Alain Paire à son sujet
Claude Viallat
que l'on ne présente plus . Je laisse ce soin à sa galerie nîmoise Ceysson & Bénetière