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 Pierre Fava

Expositions 

Au commencement était le noir… Comme une arrogance au soleil. Ainsi commence la biographie artistique de Pierre Fava , cas unique en matière d’art contemporain… Né à Toulon, il ne se destinait pas à la peinture. Pourtant cet art couvait en cet esthète meurtri de la vie comme la pâte noire sous la brosse dure.  C’est à 23 ans que ce créateur en latence découvre ses premiers tubes avec une gourmandise de couleurs. Comme ça… Pour voir ! ... Après quelques études de droit, une incursion dans le foot et quelques petits boulots alimentaires il devient pompier professionnel… 
Cependant, il est entré dans une période de doute interrogatif à laquelle il va trouver réponse dans la respiration profonde des toiles de Pollock et de Kandinsky. 

Dès lors, l’essentiel se dessine, avec des images fortes et funestes qui rappellent l’univers de Basquiat : elles vont hanter une série de toiles que Fava entreprend à partir de 2003. Deux ans plus tard, il troque le couteau pour la seringue et couture des toiles qui ne laissent pas pressentir ce qui est à venir. « C’est une expo au Frac d’Ivry qui me fait entrer dans le noir ! » lance-t-il avec bonheur. Il compose des espaces en noir et blanc, vend une dizaine de toiles de cette facture avant de décrocher son premier contrat dans une galerie d’art contemporaine Marseillaise.

Alors s’imposent impulsivement le noir et le rouge à sang pour sang.

Photos P FAVA
 
Il est d’usage quand on est en face de cet artiste atypique de le comparer à Soulages. Facilité réductrice du regard hâtif car Fava se libère des codes et des rigidités, des recherches harmoniques par trop contraignantes. Cependant, sous son flegme apparent perce une angoisse à transgresser dans ses compositions de plus en plus vastes traitées en larges aplats noirs avec des réserves linéaires, d’éclats ou de « zip » à la brosse en laiton. 
Après une série de « virus » (bandes de lumières traitées à la brosse large s’enchevêtrant en un lacis inextricable) Fava s’en revient après 2007 à une palette en rouge et noire pour imposer  des « dead line », « clash miror » et « high voltage ».
Le voilà aujourd’hui projeté dans le gotha des collectionneurs, des amateurs… et des courtisans. Extraordinaire parcours balisé par des expositions dans les galeries les plus prestigieuses de New-York, Marseille, Alger, Sofia, Belgrade.
 
2014 - il nous révèle un autre aspect de son travail pictural : ses “trash wall”.
Toujours passionné par la matière, il s’est intéressé́ au processus de fabrication et de détérioration d’un mur à travers le temps en accélérant bien entendu le procédé́ par différentes techniques picturales, et d’une manière plus approfondie à la corrélation entre le temps, le mur et l’homme.En effet, le mur a été́ le premier support d’expression de l’humanité́: L’histoire de la peinture commence sur la paroi d’une caverne. Tour à tour support de communication entre les hommes, puis entre les hommes et les dieux dans l’Antiquité́ (égyptiens, grecs); support d’expression au Moyen-âge pour y conter des épopées chevaleresques ou y dresser des portraits seigneuriaux; à la Renaissance, le mur peint vient ennoblir l’architecture de lieux profanes, publics et privés ; support de contestation et de revendication au XIXe s contre un régime ou un dirigeant, jusqu’à aujourd’hui avec le graffiti qui est né de la divulgation d’idées par le mur et du dessin.Les murs peints ont joué un rôle important de vecteurs de transmission de valeurs et d’idéaux.Pour l’artiste, les murs sont témoins d’une mémoire, d’un passé agité aux récits inachevés...Pierre Fava travaille en couches successives, il colore, peint, injecte, racle, arrache, enduit, tapisse, gratte sa toile et sa matière , faisant apparaitre ainsi des “émotions et sensations murales”.Dans les maçonneries, les pierres, les briques et les mortiers s’écaillent, s’égrènent ou pourrissent par la suite de l’action du temps aidée par celle des intempéries, de l’atmosphère. Les joints se dégarnissent de mortier et l’on voit aussi ces pierres se fendre, s’épaufrer ou même éclater.Les infiltrations, les fissures du “mur témoin” deviennent nos rides, nos cicatrices, nous aussi témoins du temps, témoins d’un temps... MIH
 
2015 -  il souhaite  dévoiler aujourd’hui, une autre facette de sa créativité   . Sur ses toiles et ses  sculptures, il revisite les symboles du mouvement PUNK  avec les « RAZOR PUNKY, »   , les  « CROSS HEART » …  Des sculptures en acier,  customisées ou aux couleurs Candy, pop, « glossy » nacrée.,. Transformer,  sur dimensionner, détourner,  sublimer ces objets  de l’univers Punk, c’est son axe de recherche .  L’accessoire punk devient objet d’art avec  une dimension poétique et politique. Encore un challenge pour cet artiste inspiré toujours à la  recherche de nouveau défis.
 
 
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