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Grégory WATIN 

 

"Il y a dans ma peinture une notion d'urgence.

Saisir une idéé avant qu'elle ne m'échappe, plaquer sur la toile l'instantanéité d'un geste, d'un collage, d'une envie.

La multiplicité des oeuvres commencées me permet de jeter en même temps plusieurs mouvements, plusieurs graphismes qui ne pourraient prendre place dans un seul travail. L'urgence aussi de vouloir toujours travailler jusqu'à la dernière minute comme si j'avais la crainte de passer à coté de la toile qui colle le mieux au moment où je présente mon travail.

Cette précipitation est la seule à me donner assez d'énergie pour produire des peintures que je peux montrer."

 

En 2010

"Peu à peu c'est la matière qui s’est imposée à moi, me détachant finalement de L'action même de peindre. La texture devenant plus importante que le pictural …
Je me considère comme un créateur urbain , je suis plus sensible aux éléments quotidiens qui jonchent les villes, matériaux bruts et abimés des constructions contemporaines, quà la nature. Je viens du monde ouvrier et je reste attaché à cette humanité qui se dégage des usines, des cités ouvrières et des gens qui les habitent. C’est peu être pour cela que je m’attache à des éléments qu’on laisse à l’écart car on les imagine sans intérêt.


Les « no mans lands » qui naissent ici et là sont autant d’humanité abandonnée
Je ne sais pas pourquoi mais ce qui n’est pas « art » m’interpelle, les matériaux que j’utilise sont souvent plus proches des chantiers que des ateliers, pourtant c’est là que je puise mon énergie créative. Cela m’intéresse d’autant plus que j’aime rompre les codes de ce qui détermine une œuvre comme en jouant sur l’idée de série . Depuis 2007 après presque 10 ans consacré au bleu je me suis laissé déborder par la matière .Je ne cherche plus à la détourner ni même à la corrompre. Au contraire j’accentue cette prédominance des collages dans mes réalisations

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