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Catherine Ducreux

CD sculpte à sa guise, taille la pierre selon son désir ou modèle la terre selon l’urgence du moment. Elle exécute ses créatures avec jubilation : les poses d’une danseuse orientale, les facéties d’un clown musicien, la langueur des baigneuses au torse nu. Pour elle, c’est affaire de canon et de proportion plus que de style, affaire de hanches ovales, de cous et de bras tout en rondeurs, de cuisses et de ventres proéminents, figurines tendres qu’elle rehausse de couleurs vives et acidulées. Les terres cuites et les bronzes de sa manière classique apportent la preuve qu’elle n’ignore rien de ses lointains prédécesseurs hellénistes et renaissants. Dans ses nus, comme dans ses maternités, le marbre est poli, le bronze caressant, la terre cuite suggère le grain de la peau… à coup sûr quand elle avait 30 ans, lorsqu’elle commença d’apprivoiser les formes, elle s’est passionnée pour l’art nègre, le roumain C Brancusi et l’anglais H Moore. Elle y a certainement puisé, à ce moment-là, en 1983, l’alliance d’un érotisme doux, pur et, d’une sorte de fantaisie simple, primesautière, qui s’expriment dans les courbes plantureuses de ses naïades en vacances chez le monsieur Hulot de J Tati… en cela sa sculpture est et sera toujours d’avant-garde, telles les idoles de Naxos. 

Claude DARRAS , critique d'art  

 

 

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