JORIOT
Joriot
Quelques mots
Né en 41 à Montélimar il vit et travaille à Puyricard
Depuis plus de 30 ans , Alain Joriot travaille la ferraille, n’hésitant pas à parcourir le monde pour mettre la main sur de vieilles carlingues oubliées. Il conçoit, en effet ses sculptures à partir de morceaux de fer inutilisables provenant de carcasses d’avions, toujours en quête d’épaves d’appareils qui se sont écrasés jusque dans les contrées les plus lointaines, amas de fer abandonnés dans une montagne perdue ou au fin fond de la jungle équatoriale. A partir d’entrelacs d’acier et de tôles tordues, il découpe et perce des plaques, utilise des barres et des tiges qu’il assemble avec des vis, des boulons ou des rivets après avoir foré le métal qu’il soumet à sa volonté. Le rapport à l’histoire entre en ligne de compte lorsqu’il a recours à des squelettes de machines anciennes, comme un chasseur bombardier allemand d’une forte valeur symbolique. Ce désir d’explorer les entrailles de ces « déchets sublimes », selon les mots de l’artiste, l’amène à réaliser dans les années 80 des pièces monumentales comme celle que lui a commandée la mairie de Salon pour le 50° anniversaire de l’école de l’air (1987), œuvre constituée d’un aile d’avion de 7 mètres.Depuis le début des années 90, il réchauffe l’acier gris et froid en cirant ses sculptures, leur donnant un aspect satiné et mordoré qui aide à ce que la matière se plie au rêve du créateur, fasciné depuis son enfance par la « mécanique diabolique ».
L’intervention de l’artiste donne une deuxième vie à ses objets fétiches . L’œuvre qui sortira de l’atelier de ce créateur hors pair sera lissée, cirée, laissant toujours une place à l’humour et la dérision, permettant une relecture simplement destinée à être admirée et digne de trouver sa place dans les musées et les plus belles collections d’arts.